Oppède-le-vieux
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Coordonnées et photos
Village
84580
Oppède
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3 avis sur Oppède-le-vieux
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1 avis d'un membre vérifié
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« Oppéde-le-vieux, se trouve au pied du petit Luberon, et c'est là-bas que je vous emmène ce matin. C'est un village préservé, qui ne se visite qu'à pied. Nous laissons donc la voiture sur le parking aménagé à 10 mn du vieux village. Nous zigzaguons de terrasse en terrasse où déjà un paysage magnifique s'offre à nous. Le panorama est irrésistible. Nous arrivons sur la place du beffroi agréablement ombragée et animée avec la terrasse du petit bistrt déjà pleine de gens du village et de touristes. Nous franchissons le beffroi pour pénétrer dans ce village fantôme totalement déserté depuis plus de 100 ans. C'est avec contemplation, que nous admirons et devinons ce que pouvez être ces ruines, c'est un véritable enchevêtrement de verdure et de murs délabrés qui s'offre à nous. Nous atteignons le point culminant du village, où se trouve l'église en cours de restauration et le château, évidemment en ruines !Nous poursuivons le chemin, je rassure tout le monde, le chemin est lui parfaitement praticable ouf ! Nous découvrons ensuite une petite chapelle elle aussi prisonnière des racines d'arbres, et arrivés en haut, nous l'église nous attend, nous poussons la porte de celle-ci et nous admirons de très belles fresques murales et également un crucifix orné d'ex-voto(nous ne connaissons hélas pas l'origine)d'un baroque incroyable. Et nous terminons notre parcours par les ruines du fort. Une superbe malade mais un seul regret : nous n'avons pas croisé de fantômes. »
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« Vous avez raison Lafonte21 oppède le vieux est trés joli surtout la promenade dans le parc idéal pour les enfants pour leur apprendre les différente variétés de fleurs.
Cela vaut vraiment le coup d'oeil comme balade....
Vos photos sont superbe. »
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« Très chouette effectivement ! »
2 avis de membres non vérifiés
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« - En complément des articles précédents et particulièrement bien rédigés -
Poursuivant mon périple « Luberonesque… », en automne dernier, je m’étais fixé comme objectif d’aller à Opède le Vieux. Je connaissais déjà Gordes, Roussillon, Matignon etc.. mais pas Opède le Vieux et, je dois l’avouer, je ne le regrette pas car je suis entré dans un autre monde, dans un autre âge…
Ce village, sorti tout droit de l’Antiquité, est perché sur un escarpement rocheux du Luberon. Les maisons de pierres s’étagent sur le flanc de la montagne, se confondant dans le paysage et la végétation. On n’aperçoit pas de loin Opède le Vieux. Il faut s’approcher pratiquement au pied de cette partie du Luberon pour deviner le village.
A l’époque, les villageois étaient protégés par de hauts remparts que l’on ne voit plus de nos jours. En 1545, le village est peu à peu déserté par les villageois qui doivent faire face à de nombreuses contraintes (approvisionnement, échanges, commerce etc…) Toutefois, au cours des XVII et XVIIIème siécles, le village retrouve un certain regain d’activités. Mais, comme voué au malheur, Opède le Vieux subit un terrible tremblement de terre qui lui est fatal. Il est de nouveau déserté. Les maisons sont en ruine surtout celles « accrochées » au flanc de la montagne. C’est un village en pierres abandonnées…
La vie s’installe beaucoup plus bas, dans la plaine.
Mais le village abandonné devient un engouement pour les Parisiens, les amoureux des vieilles pierres, les riches en quête de placement !!! Peu à peu, maison après maison, le village renaît ! Des mécènes arrivent de toute part, rachètent des tas de pierres, défrichent, rebâtissent, agencent et font revivre ce village si convoité de nos jours ! Ainsi et pour vous donner un seul exemple, Michel Leeb, grâce aux cachets de ses spectacles et aux dons, a redonné vie à l’église perchée tout en haut du village. Il s’y est marié également. Il en est tombé amoureux, comme l'on peut tomber amoureux d'une femme, dit-il...
En été, il est impossible d’arriver en voiture jusqu’au village. Il vous faudra laisser votre véhicule sur l’un des parkings aménagés, payants, ombragés. Ensuite, un chemin vous emmène jusqu’au village, serpentant dans une végétation de chênes, de résineux et merveilleux de beauté, de calme, de fraîcheur. En vous retournant, vous apercevrez, au loin, le mont Ventoux se détachant dans le bleu du ciel. Après avoir marché un petit quart d’heure, tranquille, vous arrivez dans le village. A cette époque de l’année, il n’y avait pas grand monde et la visite fut un régal pour mes yeux attentifs et émerveillés. Au fur et à mesure de mon avancée, j’arrive sur l'ancienne place du village, au pied de l’ancien village médiéval en reconstruction.
Assis sur l’un des bancs de la place je contemple ce que fut cette « antiquité » de pierres, s’étageant vers le sommet de la montagne avec, tout en haut, l’église. J’ai voulu me rendre dans ces ruelles escarpées, très mal pavées, encombrées de ronces avec de chaque côtés des pans de mur, pour certains effondrés, pour d’autres en cours de reconstruction. Et partout, des pancartes, « Propriété privée, défense d’entrer – chantier interdit »… Je n’ai pu également me rendre à cette église tout là haut : rue barrée.
Mais cela ne faisait rien ! J’ai pu m’imprégner de l’histoire de ces pierres, de ces ruelles, de ce village. J’ai pu ressentir le malheur qu’il a eu mais également le renouveau, la Vie qui s’installe ici. Enfin, j’ai pu me dire encore et encore que notre Histoire de France est belle et que certains cherchent à nous faire oublier tout ce magnifique passé !
Attention, si d’aventure vous vous y rendez, prévoyez la journée car il y a des randonnées à faire dans la magie et la beauté des paysages. Prévoyez également boissons et repas car il n’y a qu’un petit restaurant et il est vite saturé !
»
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« Grâce à tes photos ajoutées à celles de Lafonte j'ai pu moi aussi me balader dans ce village, un vrai bonheur, merci !
Il m'a rappelé plusieurs autres villages dans la région et même en Charente maritime »
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« Merci Julie. En Charente Maritime oui, mais montagne en moins... »
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« Belle description Oss !
Personnellement j'en garde 2 souvenirs .
Un très ancien où les pierres demandaient pénitence et oxygène .
Un plus récent où effectivement, ce ne sont que propriétés et domaines privés .
Ce qui m'avait frappé la première fois était la ressemblance avec nos vieux villages corses plantés sur des éperons rocheux mais avec tout de même une différence : les villages corses sont vivants et habités .
Lors de notre repérage nous avions déjeuné à l'Echauguette avec une salade de brousse aillée et un verre de Ménerbes rosé .
»
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« Merci à vous tous pour vos commentaires, avis, "utiles" et précieuses remarques . »
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« Comme à ton habitude Oss superbe avis sur ce village
Je crains qu'il ne devienne rapidement difficile voir impossible à visiter »
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« Tu as tout à fait raison Dom .
Dans ce coin de paradis chaque village (forcément médiéval) s'est vendu aux artistes ce qui a chassé l’enfant local .
Il sera toujours visité mais avec un péage et puis je remarque nombre de touristes se faisant photographier devant la maison d'un tel ou d'une telle .
A croire que chacun veut se transformer en paparazzi (paparazzo) et je ne parle pas des perches à selfie !!! »
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« C'est une des raisons qui me pousse à partir en découvertes dans les periodes hors saisons. Certes, nombre de musées et châteaux sont fermés à ces époques mais il y a tellement de choses à découvrir sans se faire bousculer. »
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« Bien sûr Adeloupian et Oss hors saison c'est pour nous l'idéal même si effectivement nous ne bénéficions pas de tout les sites !
Mais pour beaucoup c'est impossible. »
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« Joli avis Oss, je ne savais pas que Michel Leeb y avait une maison. Et c'est vrai que les villages avoisinants sont tellement touristiques que l'on ne parle pas de celui-ci. Je prends note et l'ajoute dans mes favoris pour m'y rendre au printemps »
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« Bravo pour cet avis, Oss . Cela me donnerait presque envie de prendre tout de suite mon sac à dos pour découvrir cette petite merveille qui a bien failli mourir . »
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« Un bel avis , merci Oss, avec toi les visites sont toujours très riches! »
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« Merci Maliko »
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« j'aime ce genre de village médiéval pour faire de belles balades dans les ruelles....
les photos sont superbes ! »
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« Des murailles immenses, des tours décapitées, avaient surgi devant moi, proches ou lointaines, je ne pouvais pas le savoir à cet instant. Toutes les lumières du couchant éclataient sur les contreforts et les parois percées de hautes fenêtres en ogive, au travers desquelles on voyait luire le ciel pâle. La masse énorme du château se confondait plus bas dans les parois abruptes d’un rocher, dominant une large coulée de ruines, de maisons, de terrasses accrochées au flanc d’une colline dont la base, déjà, baignait dans l’ombre. Cet entassement de pierres géantes apparaissait invraisemblable, élevé dans la lumière en avant de l’Horizon, aux lignes pures et bleuissant es du Luberon. C’était Oppède. Des chênes, des cyprès et des pins allument dans les pierres grises des flammes vertes. Au bas de la pente, quelques maisons à demi restaurées tendent leurs toits de tuiles romaines aux teintes amorties de tapis usés. Enfin, tout seul en avant, détaché en estafette, un colombier – qui fut peut-être un moulin –arrondit une tour taillée en sifflet. Il souffle un vent froid et débridé qui hurle, mugit et tonne comme s'il voulait déraciner le vieil Oppède. Nous avons franchi, après une agréable place herbeuse que bornent quelques maisons encore debout ou restaurées, le porche de l'ancienne mairie et, par une rue en S, nous grimpons vers le château. Nous entrevoyons au passage des fenêtres Renaissance, des arcades noires, des pignons qui menacent. Une chapelle dans le goût du XVIIe siècle dresse à notre droite son fronton classique. Puis à l'orée d'une voie qui monte vers l'église, une humble croix de pierre très vieille, très usée, comme accablée de toutes les détresses qu'elle a vues.
Campé sur sa hauteur – abrupte et taillée à pic côté de sa citadelle – le vieux village se gardait de descendre dans la vallée du Calavon, qui s'ouvre largement au-dessous de lui. Accrochés à de maigres champs et à des jardins en amphithéâtre coupés de murtins, ses paysans durant des siècles peinèrent sur la glèbe, remontant sur leur dos dans des hottes la bonne terre que les pluies d'orage emportaient et faisaient couler comme une boueuse rivière. Un tenace effort, une longue patience…
Mais un jour ils se lassèrent et s'enfuirent un à un, chaque année marquant un abandon. Les terres du bas étaient plus grasses, plus fertiles, plus faciles à défoncer. Entre 1907 et 1911 cet exode prit l'allure d'une fuite. Un autre village naissait dans la plaine, dans le hameau des Poulivets, tandis que le vieil Oppède se vidait, tous les jours plus exsangues. La mairie longtemps résista. Puis à son tour, environ 1911 ou 1912, elle déménagea et tout fut consommé.
Mais, tandis que les hommes partaient, la végétation s'emparait d'Oppède. Aujourd'hui elle a tout pris, tout envahi, tout conquis. Arbres, arbustes, lianes, ronces, lichens, lierre, mousses et toutes les mille herbes folles qui n'ont pas de nom, tout cela a crû prodigieusement, forçant les seuils disjoignant les pierres, se glissant par les fenêtres, soulevant les planchers, crevant les toits.
La branche se marie au linteau, le volubilis et le liseron agrémentent la corniche, l'arbre s'insinue dans le mur, l'écartèle et le fait éclater.
A Oppède, il ne reste plus que des ruines tragiques d’un passé louche, le village est désertique, une sensation mystérieuse nous enveloppe, les ruines, ont été débarrassé des milles herbes folles, seul le lierre, couvre comme un drap funéraires les murailles défuntes...
»
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