Musée - Ecole De Médecine Navale
Description
Musée national de l'Ancienne École de médecine navale Les horaires indiqués ci-dessus concernent la période estivale de juillet et août. Du 1er avril au 30 septembre, la fermeture du musée est à 17h00 Du 1er octobre au 31 mars, la fermeture du musée est à 17h00 et n'accueille pas de public le mardi.
Horaires Fermé
Lundi | 10:00 - 12:30 | 13:30 - 16:30 |
---|---|---|
Mardi | 10:00 - 12:30 | 13:30 - 16:30 |
Mercredi | 10:00 - 12:30 | 13:30 - 16:30 |
Jeudi | 10:00 - 12:30 | 13:30 - 16:30 |
Vendredi | 10:00 - 12:30 | 13:30 - 16:30 |
Samedi | 10:00 - 12:30 | 13:30 - 16:30 |
Dimanche | 10:00 - 12:30 | 13:30 - 16:30 |
Visite payante
Réservation d'entrée
Visite guidée
Tarif jeunes
Tarif étudiants
Accueil groupe
Visite libre
Accueil de scolaires
Expositions temporaires
Exposition permanente
Animations et ateliers enfants
Chèques Vacances
Parking à proximité
2 avis sur Musée - Ecole De Médecine Navale
2 avis

2 avis de membres non vérifiés
Charte des avis
Par

« J'ai déjà visité trois fois ce musée et j'adore ! Choix de visiter en visite raccourcie ou complète. Les deux formules sont très bien. Excellents commentaires des différents guides à chaque fois. Belles collections aussi bien dans la bibliothèque que pour l'exposition d'anatomie et d'instruments médicaux. Certaines personnes peuvent être plus sensibles et avoir des difficultés à visiter l'exposition d'anatomie, donc bon à savoir quand même. Je le précise car j'ai des personnes dans ce cas dans mon entourage et qui n'ont donc pas souhaité faire cette visite. »

Par

« De tous les musées de Rochefort, celui de l’Ecole de Médecin Navale reste mon préféré. Certes, le Musée de la Marine, la Corderie Royale, l’Hermione, les musées des commerces anciens, etc… ont leurs lots de découvertes mais ce musée exerce sur moi une espèce d’attirance. Pourquoi ?
Ce qu’il faut bien comprendre c’est que Rochefort, ville issue de toutes pièces de la volonté de Louis XIV souhaitant reconstituer une marine de guerre florissante et digne de la fleur de Lys, est une ville au passé maritime important et surtout omni présent quel que soit le quartier où vous pourriez vous trouver.
Depuis Rochefort, de nombreux navires ont parcouru les mers et les océans. Des commandants et hardis marins ont appareillé au moins une fois de cet arsenal : Bougainville, de la Touche Tréville, La Pérouse, La Galissonnière… A bord, dans une proximité démentielle faite d’odeurs, de puanteur, d’humidité, d’eau de mer, où les hommes se mêlaient aux animaux et leurs déjections (volailles, porcs, ovins…), vivant au milieu des rats, des cafards, des poux, des teignes, l’on croisait : les canonniers, les manœuvriers, les cuisiniers, des soldats… mais pas de médecin ni d’infirmier. Ce rôle était dévolu au barbier. Il savait manier le rasoir, les ciseaux et les crochets pour arracher les dents pourries par le scorbut fatal, amputer, saigner, scier… Curieusement, en mer, l’on meurt moins d’une blessure de guerre mais plutôt d’une blessure de la vie courante : poulie reçue sur la tête, glissades et chutes, fractures dues aux accidents, mal de mer… L’urgence d’une formation à la fois médicale mais également et de pharmacie devint donc la priorité.
A terre, dans la ville et ses alentours, l’état sanitaire est très préoccupant. Il n’y a pas d’hôpital mais seulement une infirmerie. L’Intendant Bégon, grand bâtisseur de Rochefort et dont son nom fut donné à la plante que vous connaissez : le bégonia, est à l’origine de la construction de l’école de Médecine Navale. Une lignée d’illustres médecins, les Cochon-Dupuy (Jean, Gaspard, Pierre-Jacques-Thomas, Nicolas) furent d’éminents médecins, chirurgiens, directeurs et administrateurs.
C’est ainsi que la marine de Rochefort se dota de la première école de médecine navale et qui fut enviée par toutes les marines militaires du monde et notamment (pour ne pas dire évidemment…), les Anglais, les Hollandais. Elle fut en activité de 1722 à 1964.
Outre la médecine pure, cette école se dota très vite d’un jardin et de serres pour y rassembler les plantes venues des quatre coins du monde puis les cultiver : plans de café moka, d’arbre à pain, canne à sucre, plans qui furent par la suite expédiés soit aux Antilles, en Guyane ou à Tahiti.
Cette école est avant tout une école de chirurgie et de pharmacie qui allait former en deux années plus une en mer, les jeunes hommes qui savaient lire et écrire, de bonnes mœurs, avaient plus de 14 ans, au niveau d’instruction rudimentaire… Rapidement, cette école connut le succès et Brest et Toulon furent dotés par la suite d’un tel enseignement. Les maladies les plus répandues étaient à cette époque, le choléra, la peste, le scorbut, le paludisme, maladies les plus mortifères de France.
L’Ecole de Médecine Navale est donc de nos jours un musée. Situé tout près de l’ancien hôpital maritime désaffecté, ce bâtiment à l’allure fière, est construit sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée, l’accueil, une bibliothèque, une salle d’attente qui permet aux visiteurs de se rassembler en vue de la visite guidée. Dans cette salle quelques livres et « accessoires médicaux » vous permettent d’avoir un tout petit aperçu de la visite. Le son d’une cloche retentit et donne ainsi le départ de la visite.
Première salle du rez-de-chaussée, la salle des Actes. Ancienne salle d’instruction avec chaire, portraits, table, fauteuil. Là se donnaient les cours. Notre guide nous brosse un tableau non exhaustif de savoureuses et instructives anecdotes… Le chirurgien Clémot opérait sans anesthésie, se laissant guider par les cris du patient, le chirurgien Lefèvre traite du saturnisme et inventa le filtre à charbon, un autre chirurgien plaçait une pipe dans la bouche du malade. Si elle venait à tomber de sa bouche, c’est qu’il était mort, il venait de casser sa pipe…
Autre salle meublée d’une immense table, la salle du Conseil de Santé où se déroulaient les préparations des opérations mais également servait de salle d’examens et thèses. Au premier étage, l’immense bibliothèque d’une trentaine de mètres de long et 2 500 ouvrages dont l’un date de 1478. On y trouve des comptes rendus d’opérations, les voyages autour du monde, des encyclopédies, des livres de chimie et de physique, sciences naturelles, botanique, etc… Là, devant moi, se trouvent la beauté du savoir de l’homme, du marin, de l’aventurier, de l’inventeur, le tout réuni dans de somptueux ouvrages richement reliés. Il est possible de consulter des ouvrages. Il faut en faire la demande à l’accueil, prendre un rendez-vous et c’est gratuit !
Notre guide nous montre un ouvrage unique : un encyclopédie de chirurgie de d’Alembert et Diderot. C’est à la fois magnifique et émouvant. Je vous la montre en photo. La photographie n’existe pas encore, tout est dessiné à la main : les modes opératoires, les instruments… Elle nous montre également un ouvrage portant sur le voyage de La Pérouse à l’Ile de Pâques. Comment ne pas être en extase devant tant de beauté ?
Le deuxième et dernier étage, le surnaturel, l’horreur et la prouesse. Là, derrière de hautes vitrines, des corps, des squelettes, des écorchés, des fioles, des instruments que d’aucun diront qu’ils sont de torture. L’on reste dubitatifs devant la table d’opération d’époque, interdits devant des bocaux contenant des restes humains baignant dans le formol, muets devant des crânes de bagnard ayant servi à la médecine anthropologique permettant de déterminer, suivant la forme du crâne, qu’un tel ou un tel était prédestiné à devenir assassin, violeur, voleur… admiratifs devant les écorchés représentant pour l’un tout le système sanguin et pour l’autre le système nerveux ; écorchés obtenu dès la mort par « cuisson » du corps puis dépeçage minutieux pour retirer les vaisseaux et les nerfs, un par un, les enduire de cire et les placer sur un drap…
J’arrête là mon bavardage car je n’ai plus de mots pour vous narrer tout ce que j’ai vu durant ces deux heures passées avec notre guide. Il faut venir pour voir, comprendre, apprendre, voyager car ce musée vous transporte, vous emmène facilement à bord des navires de la Royale, bien au-delà des mers…
Tarifs : suivant le type de visite choisie de 5,50 € à 9,50 € (9 € 50 tarif jumelé avec l'entrée au Musée de la Marine). L'accueil est courtois, le savoir du guide, de qualité.
Et ensuite, il y a la visite du Musée de la Marine : une autre aventure...
»

Commentaire de
« Toujours aussi intéressants tes avis et si qualitatifs ! Merci pour cette visite ! »

Commentaire de
« Super intéressant, comme à ton habitude cher Oss !
Je suis vraiment curieuse de savoir où ils ont pu trouver des crânes de monstres comme ceux sur la photo, ça fait peur !
Quand on voit la complexité de nos systèmes internes, on se dit que l'on a en nous une sacrée machine, l'homme est d'une complexité incroyable, et pourtant, tout fonctionne, tout se coordonne parfaitement »

Commentaire de
« Très instructif ton article sur le musée OSS, je m'étais crue visiter les lieux avec toi !
Merci pour ton partage.
»

Commentaire de
« Vous comprenez bien, je n'ai pas pu tout vous écrire... Il y a des squelettes d'adultes, d'enfants aux différents âges et de foetus. Lors d'une escale en Indonésie (il me semble), un médecin a réalisé un moule de la tête une femme atteinte d'éléphantiasis ; ce moule figure dans ce musée. Il y a des kystes ovariens de près de 3 kg, Un crâne trépané (en photo) présente plusieurs trous. Le médecin, à l'aide d'une vrille et sans anesthésie, perçait le crâne lentement, lentement et, avant d'arriver au cerveau, retirait la vrille. Puis, à l'aide d'un "tire bouchon", otait la partie du crâne. La trépanation avait lieu pour évacuer les oedèmes dûs aux coups sur le crâne. Il faut savoir que le médecin agissait par tatonnements et s'il n'arrivait pas sur l'oedème, il recommençait plus loin. Il avait droit à 6 tentatives. Généralement le patient décédait avant...
Les squelettes dont tu parles Mababe sont bien réels et ont été ramenés de pays lointains pour être étudiés dans cette école. Je n'ai pas parlé des instruments. Ils faut venir les voir pour découvrir combien ces marins étaient courageux pour affronter ces tortures. Plus tard, le curare, l'opium, l'éther ont servi aux anesthésies. »

Commentaire de
« Merci de m'avoir emmené au musée »

Commentaire de
« Plus qu'un simple rédacteur, tu es une encyclopédie à toi tout seul cher OSS... Avec l'âme d'un vrai passionné Merci ! »

Commentaire de
« Très bel avis , comme d'habitude , Oss ( à faire' froid dans le dos' ,cependant , celui-là !) ! »

Commentaire de
« Très bel avis docteur .
Avec une telle ordonnance on pourrait faire une annexe au Vidal .
Je passerai sous silence , la remarque de mon neveu qui me demande si c'est pour soigner le mal de mer .....! »

Commentaire de
« Très bel avis, très intéressant aussi, surtout que moi je ne le visiterai pas ! brrr »

Commentaire de
« Eh bien, j'en ai appris des choses, grâce à ce très bel avis bien détaillé comme d'habitude !! »

Commentaire de
« Merci à vous tous pour vos délicats commentaires. »

Commentaire de
« Je trouve intéressant, qu'en sus de la découverte guidée, tu aies, en ultime délicatesse, ajouté les tarifs de visite.
Pour autant, si j'ai bien tenté de verser mon obole, manque donc plus qu' une caisse virtuelle à paiement sécurisé, pour que chacun(e) puisse aussi désormais contribuer utilement, en subventionnant façon participative, tes prochaines visites. »
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