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Cancer du sein : discussion

Oss
Oss

le 08/07/2014 à 12h19

Bonjour à tous.
C'est la première fois que je viens discuter sur ce site et je remercie une justacontine de m'avoir incité à venir découvrir les autres facettes du site que celui du mot â mot, jeu très intéressant de surcroit...

Je voudrai vous parler d'une expérience douloureuse que j'ai vécue ces 6 dernières années. Le cancer du sein de mon épouse qui l'a emportée malheureusement après 5 ans de combat acharné, fait de larmes, de cris, d'espoir, de rémission.

Cette abominable maladie nous a touchés en plein coeur. Mon épouse, femme pleine de vie, d'amour avait créé, en 1986, un jardin d'enfants de ses propres mains. C'était sa vie ! Elle a apporté de telles inovations dans ce domaine pour la garde et l'éveil des tous petits que, quelques années plus tard, son plébiscite dépassait tout espoir et la reconnaissance qu'on lui témoignait, de la part des parents, des services sociaux et la DDASS, était totale.

Mais voilà, dans son acharnement à défendre la cause des enfants, elle s'est oubliée. Elle n'a pas fait, ou si peu, les contrôles mamaires comme il le fallait. A la faveur d'un banal examen médical, une échographie mamaire a été demandée par son médecin traitant et... 5 nodules dans le sein gauche... Mon épouse avait une poitrine généreuse et une simple palpation quotidienne ne révélait rien. C'était en octobre 2008.

Faire face ! Comme un leitmotiv ! IRM, scanners, chimio, radiothérapie, cimentoplastie, elle a tout connu ! Perte des cheveux, pertede poids. MAIS toujours et encore plus, le travail avec les enfants comme thérapie universelle. Et ne pas parler de la maladie aux parents, à la famille. Non pas pour une fausse honte ni une modestie morbide, mais pour ne pas tout mélanger, pour ne pas avoir d'apitoiement qui pourrait faire baisser les bras.

Connaissance de l'oncologue et traitements à l' IGR (Gustave Roussy de Villejuif), le top. Equipes remarquables, efficacité, dévouement et sens (et surtout) profond de l'humain.

Nous avons appris beaucoup de choses sur cette maladie et notamment que les femmes ne sont pas toutes égales devant elle. Il y a au moins 5 stades, de 1 à 5 ; ma femme était au 5 et ce serait difficile pour elle.

Ablation du sein et des glandes lymphatiques en juillet 2009, radiothérapie pendant 1 mois 1/2 et 3 fois/semaine, rémission en 2010 et l'espoir renaît !!! Les projets de départ en retraite fusent, les plans de rénovation de la maison de province prennent forme. Sa date de retraite est arrêtée : ce sera le 1er août 2011 !!! YOUPI !!! Moi, c'était déjà fait. L'appartement est en vente et un acheteur potentiel se présente !!! Allez, on tient le bon bout !

Le 4 août 2011, au, matin, elle me dit : "aide moi, je ne peux pas me lever du lit, j'ai le dos bloqué. " Médecin, IRM en urgence : métastases sur la colonne vertébrale et deux côtes...

Et tout recommence, en pire ! Deux années et 1/2 suivent, de douleurs, de chimio, d'hospitalisation, de morphine à hautes doses etc, etc...

Je l'ai assistée jour et nuit, veillant aux doses de médicaments à prendre, sursautant à chaque gémissement, lire la détresse dans ses yeux et ne pas montrer la mienne. Dieu, que c'est difficile, Venez moi en aide ! J'ai appris à réciter les prières conventionnelles et les miennes, à croire, à implorer, à demander pardon mais de quoi ? On ne voulait qu'être heureux !!! C'est tout ! Alors pourquoi elle ???

Le 10 mai 2013 je l'ai emmenée aux urgences de l'IGR car elle ne pouvait plus supporter ses médicaments. Ce n'est pas 21 km à faire mais 1h30 de route ! Abominable !

Prise en charge. J'ai demandé à son oncologue : "elle est encore avec moi 6 mois, 1 an...? Non 3 ou 4 semaines, ses poumons sont atteints. On a tout essayé, courage à vous. ?." Bien sûr, c'est dit avec les formes.

Oui, il en faut mais pas pour moi, pour elle ! De voir l'être aimée se défaire lentement, c'est terrible.

Le 10 juin, elle s'éteint, sa main dans la mienne. Je lui caressait les cheveux, le visage. Ses yeux etaient fermés. Un râle sortait d'entre ses lèvres. Je lui ai, longuement parlé de notre vie, des enfants, petits enfants, de la famille, de son merveilleux travail accompli. A ce moment je lui ai dit que si elle voulait partir, qu'elle pouvait le faire et qu'elle nous protège là où elle sera. Elle est parti tout doucement sans faire de bruit, me serrant la main...

Si je me permets de vous narrer cette expérience c'est pour vous dire que j'ai été le temoin de la voracité d'une terrible maladie mais qu'il y a aussi de l'espoir. Espoir dans la recherche médicale, dans les traitements mais également dans... l'APRES

Il est nécessaire pour nous tous, femmes, hommes, enfants de faire les examens élémentaires très tôt, sans crainte, sans fanfaronnade en se disant : "moi je n'ai rien..." La maladie nous guette, elle est là. Et si elle progresse c'est parce que tout est fait pour qu'elle grandisse. L'alimentation surtout, le stress, les soucis, l'isolement, les modes de vie. Un medecin me disait qu'on creusait sa tombe avec sa fourchette, avec la cigarette au bec et un verre à la main, sans parler des drogues que l'on voudrait dépénaliser. Tout est là, à notre portée.

Mesdames, par pitié, faites vos contrôles mamaires dans les délais prescrits. J'ai vu à l'IGR tant de femmes en détresse. Tant d'enfants aussi sans cheveux, sans sourcils mais avec le sourire. Belles leçons de vie.

Enfin, j'ai pu accompagner mon épouse dans son Départ. Je suis certain qu'elle attendait que je lui dise de partir. Je crois fermement que son esprit, son âme nous a quittés heureuse et soulagée et que son corps (son véhicule de la vie), ne lui servirait plus mais qu'il lui a permis de rouler superbement et magistralement sur le chemin de sa Vie, une vie exemplaire, merveilleuse que je me remémore encore et encore...

Pardon d'avoir été long dans mon propos mais je souhaiterais parler avec ceux et celles qui ont vécu de telles expériences, d'échanger, de conseiller et bien d'autres choses encore. Je crois profondément en l'humain et, depuis ce 10 juin 2013, je vis de nombreuses choses qui m'apportent énormément, j'en veux pour preuve ce forum où il y a tant de belles choses qui se disent...

Merci. Je peux répondre à toutes vos questions, si vous le voulez bien

Ambassadeur
Bettyoups
Bettyoups

le 08/07/2014 à 12h59

Très émouvant témoignage .....merci .

Ambassadeur
Patriciam20
Patriciam20

le 08/07/2014 à 18h34

Message très émouvant. Je comprends votre souffrance pour l 'avoir vécu avec mes parents et les parents de mon mari. Et oui, l 'espoir est là. Il est dommage de faire l 'autruche, mettre la tête dans le sable et se dire que ça ne peut pas nous arriver. Non, ça n'arrive pas qu'aux autres,ça peut arriver à tout le monde, mais le cancer pris a temps, se guérit aujourd'hui. Comme l 'a dit l'oncolgue à ma maman lors de sa première visite:le plus difficile à entendre, c'est le mot cancer. Aujourd'hui, ce n'est pas parce que l'on a un cancer que l'on est condamné. Je connais des personnes qui on eut plusieurs cancers successifs et qui vont très bien aujourd'hui. Mais, le secret, il faut se faire suivre. Une mammographie, un frottis, une colposcopie, une coloscopie de dépistage, sont des examens benins et indolores qui peuvent vous sauver la vie. Comme le dit le vieille adage:il vaut mieux prévenir que guérir! !!
Courage à tous ceux qui sont confronter à cette maladie, mais garder espoir!!!

Recrues
Oss
Oss

le 08/07/2014 à 19h16

Merci Patriciam pour votre msg.
Au delà de la souffrance qui résulte de ce combat, il faut aussi penser à soi et ceux que l'on aime : enfants, petits enfants, famille. Etre dans le souvenir, oui. Etre dans le désespoir, non. Je sais et c'est tout à fait personnel ce que je vais dire, je sais que mon épouse, là où elle est, n'est sûrement pas contente de me voir dans un etat négatif et ce ne serait pas la servir que de le rester. Au contraire, je pense que les êtres qui nous ont quittés ont une autre mission que celle qu'ils avaient parmi nous et nous devons être heureux pour eux. Bien sûr c'est dur pour ceux qui restent mais gardons l'espoir. Je me dis aussi que, lorsque mon tour viendra de partir, je ne dois rien craindre car je la retrouverais et c'est cela l'espoir pour moi. Il faut être bien "dans sa tête", continuer à vivre, faire des rencontres, échanger, voyager afin que la souffrance soit de plus en plus
supportable. Rien ne me dit que j'ai raison, après tout c'est sans doute de la pure utopie, mais cela fait du bien de penser ainsi. Et puis, après cet événement, il y a des signes au quotidien qui vous interpellent. Mais c'est un autre sujet. Merci à vous

Ambassadeur
Quilaztli
Quilaztli

le 09/07/2014 à 16h20


Je reste sans voix devant une telle histoire, et je trouve qu'il est respectueux et courageux de venir en parler aux autres car le cancer n'arrive pas qu'aux autres personnes.
C'est très émouvant au point que j'en ai eu la larme à l'oeil et que cela m'a rappelé certains événements.
Personne n'est à l'abri et il est difficile de rester insensible à la maladie.
Heureusement qu'il y a tout de même des cancers qui se soignent et que certaines personnes peuvent s'en sortir.
Il faut toujours garder l'espoir...
Merci à vous pour votre témoignage.

Élite
Oss
Oss

le 09/07/2014 à 20h09

Merci Quilaztli pour votre msg.
Effectivement, je me suis souvent demandé s'il fallait que j'en parle. Et je me suis décidé. C'est pour moi une forme d'exutoire. Je me suis décidé d'une part pour dire et redire que personne n'est à l'abri, que cette maladie est sournoise,qu'elle est en nous et n'attend qu'un moment pour se développer à la faveur des aléas de la vie quels qu'ils soient. D'autre part, il faut dire aussi qu'un cancer peut être soigné s'il est découvert à temps. Et là, la science a fait d'enormes progrès et l'avenir et prometteur. Un membre de ma famille a vécu 25 ans avec un cancer avancé de la prostate. Une hygiène de vie convenable, du sport et les soins l'ont bien aidé.
L'oncologue de mon épouse est chercheur au sein cde l'IGR (voir sur Internet). C'est une femme. Elle nous disait, entre autre, qu'une femme qui a subi des fausses couches, ou une menstruation trop précoce, un
passé génétique évident, doit être suivie. Ce professeur nous disait que le cancer dans notre corps avait un boulevard devant lui. C'est comme une voiture sur l'autoroute. La cellule cancéreuse (la voiture) "roule" dans les artères (l'autoroute) et de temps en temps s'arrête sur une aire de repos : le foie, les poumons, les reins etc... Et puis elle repart, sans plus. Et un jour, elle decide de rester plus longuement, elle peut le faire, rien ne l'arrête. Vous comprenez aisément la suite.

je répète que mon propos n'est pas de faire peur mais la prevention doit être la mère de tout notre sagesse... Que dire de la propension de certaines femmes(et hommes aussi), jeunes souvent, à vouloir à tout prix être bien bronzée, pour être belle sans se douter qu'un mélanome peut se développer et les statistiques scientifiques commencent à le prouver. Si mes propos peuvent servir à faire prendre conscience, alors je pourrai dire que mon épouse a gagné.

Ambassadeur
Cyndel
Cyndel

le 11/07/2014 à 15h42

Bonjour Cher Jcr17,

J'ai été émue jusqu'aux larmes devant votre témoignage bouleversant.
Je peux déjà vous dire une chose : vous pouvez être fier d'être l'homme que vous êtes, car devant la maladie et la détresse, certaines personnes prennent la fuite.
Vous avez vraiment prouvé à votre épouse que vous l'aimiez pour ce qu'elle est, et vous l'avez aimée de tout votre coeur, de toute votre âme, sans jamais vous laisser abattre.
Je trouve cela extraordinaire un tel amour ! C'est rare...
Soyez fier de vous, autant que vous l'êtes de votre épouse qui était une belle personne d'après votre histoire.
Personnellement, j'ai un frère qui s'est sorti d'un horrible cancer du pancréas, mais la vie nous a séparés autrement... l'essentiel c'est qu'il est bien vivant et en bonne santé depuis cette terrible épreuve.
Et récemment, j'ai une de mes amies qui vient d'apprendre qu'elle avait un cancer du sein, j'essaie de la soutenir de mon mieux, même si cela reste un sujet délicat. Je suis à son écoute dès qu'elle en ressent le besoin.
Ce matin, elle a pleuré dans mes bras... alors je l'ai consolée et réconfortée comme se doit de le faire une véritable amie.
Car l'amour et l'affection sincères c'est aussi et surtout : être et rester présent dans les mauvais moments.

Élite
Cyndel
Cyndel

le 11/07/2014 à 15h48

Franchement, je tenais à vous féliciter pour votre courage, votre esprit très ouvert et pour tout l'amour que vous avez donné sans relâche et jusqu'au bout, à votre chère et tendre épouse.
Votre histoire est vraiment touchante et je pense que cela pourra redonner confiance et espoir à tous ceux qui souffrent et qui se retrouvent dans la même situation.
Merci pour votre témoignage et pour votre vraie générosité du coeur.
Je vous souhaite le meilleur.

Élite
Cyndel
Cyndel

le 11/07/2014 à 16h00

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Élite
Cyndel
Cyndel

le 11/07/2014 à 16h00

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Élite
Oss
Oss

le 11/07/2014 à 16h21

Bonjour Cyndel et merci de tout coeur pour votre message qui, rajouté à tous ceux que j'ai reçu, ici et ailleurs, m'encourage à Etre mais aussi à donner. Les messages qui illustrent les images que vous avez insérées pour nous, sont criantes de vérité et, personnellement, je suis persuadé qu'il faut garder l'espoir d'un Après enrichi par toutes nos étapes effectuées 'ici bas, bonnes ou mauvaises. Pour moi, le hasard n'existe pas ce ne sont que des rendez-vous. Ce n'est pas par hasard que l'on fait telle ou telle chose, ce n'est pas par hasard que l'on rencontre quelqu'un. Cela devait se faire pour continuer notre vie. Et ce n'est pas hasard que l'on Part.... Et partir c'est mourir un peu pour celui qui reste... pas pour celui qui est parti. Lui, il a une autre mission et la roue continue... Je vous remercie.

Ambassadeur
Oss
Oss

le 11/07/2014 à 16h30

Pour continuer notre propos Cyndel, je pourrai m'entretenir avec votre amie si elle le souhaite. Ce sujet est tellement délicat, tellement mal appréhendé qu'il est très difficile de se mettre à la place du malade. Cette année, avec mon epouse, nous devions fêter nos 44 années de mariage... Je reste à votre disposition pour la suite si vous le souhaitez.

Ambassadeur
Julie93
Julie93

le 15/07/2014 à 20h22

En te lisant Jcr j'avais...j'ai encore, la chair de poule.
Ton récit est extrêmement poignant, j'ai perdu un proche il y a 2 ans et bien que sans rapport avec le cancer du sein, nous avons beaucoup souffert : physiquement pour lui et moralement pour nous.
Je te souhaite plein de courage pour continuer à vivre...pas sans ELLE mais avec son souvenir

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Ambassadeur
Oss
Oss

le 15/07/2014 à 20h37

Merci Julie. Tu es très gentille. Je suis optimiste et des amis et amies m'apportent énormément chaque jour. J'y retrouve de la force.

Ambassadeur
Mababe
Mababe

le 16/07/2014 à 11h14

Oui.... Très émouvant Jcr17, c'est épouvantable... Et j'en reste sans voix.
Comme le dit Cyndel de sa dernière citation, il faut accepter l'incompréhensible, on ne peut rien contre la maladie malheureusement lorsqu'elle a décidé de s'acharner...
Bon courage

Équipe Justacoté
Oss
Oss

le 16/07/2014 à 11h26

Merci Mababe pour vos encouragements, cela me va droit au coeur comme tous les autres msg que j'ai recus. Nous sommes mariés ou unis pour le meilleur et pour le pire, n'est ce pas ? Alors il faut savoir assumer avec dignité. Vos encouragements doivent faire penser à ceux qui fuient qu'ils ne sont pas le vrai et je les méprise. En 5 années, j'ai trop vu de pauvres femmes à l'IGR se battre seules. Merci à vous de me donner la parole sur ces sujets qui me tiennent à coeur.

Ambassadeur
Ayas
Ayas

le 19/05/2015 à 14h27

Bonjour à vous tous!
C'est un sujet très émouvant et je compatis beaucoup. Je tiens à vous remercier d'avoir partagé votre expérience avec nous. J'avais une proche moi aussi qui a eu la même maladie mais heureusement elle s'en est sortie. On est tous sauf médecin, mais quand cette maladie attaque, elle attaque pas d'âge ni rien. La personne dont je parle avait plus de 60 ans quand elle a eu la maladie. Mais ce que l'on peut faire je pense c'est d'inciter les jeunes femmes de faire un test de dépistage pour détecter à temps une anomalie. En tous cas je souhaite à tous ceux qui ont des proches atteints de cette maladie beaucoup de courage dans leur combat.

Recrues
Bettyoups
Bettyoups

le 19/05/2015 à 20h45

Bonsoir, Ayas et merci d' encourager effectivement le dépistage .

Ambassadeur
Oss
Oss

le 19/05/2015 à 20h47

Deux ans déjà pratiquement jour pour jour. Bonsoir Ayas et Maliko

Ambassadeur
Mababe
Mababe

le 20/05/2015 à 09h38

De tout cœur avec toi Oss...

Et merci à toi Ayas pour ton message.

Équipe Justacoté
Oss
Oss

le 04/06/2015 à 11h43

Bonjours à tous et toutes,

Je vous adresse ci-dessous la lettre du professeur H. Joyeux. Je reçois ses lettres régulièrement et je vous fais part de celle-ci. Je me permets toutefois d'appeler votre attention sur le fait que cet envoi que je vous fais, l'est purement à titre d'information et il ne saurait en aucun cas se substituer à un quelconque traitement ni aux diagnostics ou avis de médecins que vous pourriez consulter. je vous informe, c'est tout.

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La Lettre du Professeur Joyeux est un service d'information indépendant sur la santé, spécialisé dans la prévention des maladies auprès du grand public et des familles. Rendez-vous ici pour vous inscrire gratuitement (vous pouvez vous désinscrire en vous rendant ici).

Voici comment prévenir le cancer du sein

Chère lectrice, cher lecteur,

Prévenir n'importe quelle localisation cancéreuse n'est possible que si on en connaît toutes les causes. C'est vrai pour le cancer du sein. Cette localisation cancéreuse touchera en France, rien que cette année, près de 60 000 femmes en plus – malheureusement de plus en plus jeunes. Le cancer du sein est responsable de 11 500 décès par an.

Même si nous savons bien traiter et guérir le cancer du sein, mieux vaut l'éviter, car les traitements sont lourds. Il s'agit de la chirurgie totalement ou partiellement mutilante au niveau du sein, de la radiothérapie sur la paroi thoracique et souvent l'aisselle. Il y a aussi des chimiothérapies de première, puis deuxième, troisième et « énième » ligne, responsables d'alopécie (perte de cheveux) et de nombreuses autres complications : problèmes cutanés (peau) ou perte de sensibilité aux extrémités des membres. Ces complications peuvent persister définitivement, sans parler de la stérilité souvent irréversible même chez des femmes jeunes.

En plus, ce qu'on ne dit pas aux femmes, c'est que la guérison définitive du cancer du sein ne peut être signée que 27 ans après les premiers traitements. Entre temps, une récidive est toujours possible, mais elle est évitable si l'on élimine les causes premières, qu'il est donc capital d'identifier. Pour cela il faut bien les connaître, les reconnaître et les faire découvrir à chaque femme atteinte afin qu'elle en tienne le plus grand compte pour éviter au maximum une récidive.

Les causes du cancer du sein sont multiples et parfaitement identifiées. Elles se surajoutent et leur importance varie d'une femme à l'autre selon la durée d'exposition à telle ou telle cause.

Voici les principaux risques :

1. Risque génétique

Le risque génétique n'est présent que chez 5 à maximum 8 % des femmes atteintes de cancer du sein.

Deux gènes sont en cause : BRCA 1 et BRCA 2.

BR est le sigle qui signifie BREAST, en anglais SEIN ; CA est le sigle du mot CANCER. Le premier gène, BRCA 1, augmente de 80 % les risques d'avoir un cancer du sein entre 20 et 80 ans, d'autant plus que les autres risques sont associés, d'où l'importance de les connaître. BRCA 2 augmente les risques de cancer du sein de moitié par rapport au précédent et en plus augmente les risques de cancer des ovaires de façon significative [1].

2. Risque causé par les hormones artificielles (pilule)

Les hormones de la pilule contraceptive, quelle que soit leur génération, sont reconnues officiellement comme cancérigènes. Mais les laboratoires pharmaceutiques – qui ont trop à y gagner – ne le disent pas et formatent les médecins, spécialistes comme généralistes, dans le but de les tranquilliser. Les risques sont minimes, leur disent-ils, comparés aux avantages. C'est faux, et cela d'autant plus qu'existent des alternatives qui évidemment rapportent moins d'argent et sont de ce fait le plus souvent ridiculisées ou considérées comme inefficaces.

Les informations diffusées auprès du grand public sont encore plus mensongères. On lui dit et on lui répète sans cesse que la pilule contraceptive est sans danger. On lui parle même – suprême mensonge – de protection contre le cancer que craignent de plus en plus et à juste raison toutes les femmes. Plus les femmes ont peur, plus on les tranquillise en passant très largement par les journaux spécialisés, relayés fortement par les journaux pour le grand public.

Ces informations fausses atteignent le milieu scolaire. Les livres de Science de la Vie et de la Terre en sont remplis. Professeurs, éducateurs, infirmières et même les parents – les mères évidemment – ne savent la vérité que lorsqu'elles ont été touchées elles-mêmes par cette localisation cancéreuse. Trop tard !

Ces informations fausses sont aussi largement diffusées dans les magazines people. L'objectif des laboratoires pharmaceutiques est que les jeunes filles commencent tôt et consomment longtemps. Leurs campagnes publicitaires marchent très bien, et sont reprises par les agences de l'Etat indirectement sponsorisées.

Les informations scientifiques sur ce sujet sont intégralement présentes dans notre livre « La pilule contraceptive – Dangers et Alternatives » écrit avec Dominique Vialard, journaliste scientifique de haut niveau. Il est à noter qu'aucun journal scientifique ou grand public à vocation médicale et de santé n'a osé parler de ce livre. Le sujet est trop dangereux. Ces journaux risqueraient de perdre de nombreuses pages de publicité, celles des laboratoires pharmaceutiques qui les font vivre, sans lesquelles ils mettraient la clé sous la porte. Avez-vous remarqué que la pilule Diane 35 a été d'abord retirée en France, face au scandale de santé et, quelques mois plus tard, elle revient avec l'accord de l'Europe ?!

Soulignons aussi qu'autour et après la ménopause, ce sont les THS (Traitement Hormonal Substitutif) ou THM (Traitement Hormonal de la Ménopause) qui augmentent le plus les risques de cancer du sein – jusqu'à 30 % , surtout quand ils sont prescrits jusqu'à 60 ans. Au moins pendant 10 ans, dit la publicité et répètent certains confrères médecins, très liés directement ou plus astucieusement indirectement aux labos. Ils font croire à un rajeunissement rêvé par toutes les femmes et même à la protection ou à la détection précoce du cancer du sein pour un meilleur pronostic. L'argumentaire est très bien monté, mais il est faux.

Ces THS et/ou THM pourraient être remplacés, sans aggraver le trou gigantesque de la Sécurité sociale, par le changement des habitudes alimentaires et une simple phytothérapie bien adaptée au cas par cas.

3. Risque causé par les excès alimentaires

Le troisième facteur de risques concerne les excès alimentaires, responsables de surpoids et de gras qui se stocke dans les glandes mammaires. Le gras dans les seins est en effet authentiquement cancérigène. Ce gras provient des sucres en excès, du gras caché dans les viandes animales et les produits laitiers qui contiennent encore trop de facteurs de croissance [2].

4. Risque causé par le tabac et les drogues

Le quatrième facteur est lié directement au tabagisme et à toutes les drogues, de plus en plus consommées par les jeunes filles à l'âge scolaire.

Le tabagisme est catastrophique chez les femmes, qui ont une capacité respiratoire de 30 à 50 % inférieure à celle des hommes et fument autant qu'eux.

Le haschich qui se répand partout dans les lycées et jusque dans les collèges fait des ravages. Pas question de dire aux jeunes que la teneur en THC (TétraHydroCannabinol, la molécule toxique) est concentrée jusqu'à 20 à 30 % pour les rendre addicts plus vite. On leur laisse croire qu'il faut faire ses expériences et qu'il s'agit d'une plante verte, donc très écologique. Tabac et drogues ont toutes sans exception des effets immuno-dépresseurs qui ne peuvent que préparer le corps à des catastrophes ultérieures, quand elles vont s'associer aux autres facteurs de risques.

5. Risque causé par le stress chronique

Le cinquième concerne les stress chroniques, beaucoup plus importants à prendre en considération que les chocs psychologiques auxquels nous sommes tous plus ou moins soumis : perte d'un être cher, éclatement familial, traumatismes de toute nature, burn-out…

C'est un risque important, mais un risque parmi d'autres (le cinquième). Je le précise car nombre de psychologues peu compétents en cancérologie diffusent l'idée que les stress chroniques ou aigus sont quasiment seuls responsables des cancers du sein. Ces informations sont d'ailleurs régulièrement reprises, plutôt de manière indirecte, par les laboratoires pharmaceutiques, ce qui leur permet de se déculpabiliser à bon compte et de continuer d'inonder la planète de leur contraception chimique cancérigène. Si les femmes savaient [3] !

6. Autres risques

Les autres risques sont :

l'absence d'activité physique souvent associée au surpoids. La femme dit qu'elle marche pour aller au travail et aller chercher enfants ou petits-enfants à l'école, mais il ne s'agit en aucun cas d'une activité physique qui soit réductrice des risques de cancer du sein ;

la pollution atmosphérique, les pesticides, insecticides…, les souffrances sociales en tout genre : précarité, monoparentalité des femmes ne profitant pas des dépistages et suivis… [4]

Un test en ligne gratuit pour évaluer votre risque

Pour vous permettre d'évaluer précisément votre propre risque de cancer du sein, vous pouvez vous rendre sur la rubrique « Cancer-Risks » de notre blog www.professeur-joyeux.com. Vous pourrez, gratuitement, sans publicité, et sans être poussée à acheter quoi que ce soit, y évaluer votre risque. Ce test est conçu pour déterminer les risques de cancer du sein de n'importe quelle femme, quel que soit son âge. Nous avons présenté tous les risques les affectant d'un coefficient positif d'augmentation ou négatif de réduction de risques.

Remplir ce questionnaire demande moins de 10 minutes et permet à toute femme de savoir où elle en est et quels sont les efforts qu'elle doit réaliser pour réduire sans tarder ses propres risques. Ce test est évidemment renouvelable autant de fois que nécessaire et toujours gratuitement.

Faites profiter votre entourage de ce message

Vous avez lu, n'hésitez pas à relire, à diffuser à toutes vos amies. Vous pouvez aussi offrir cette lettre à votre gynécologue et à votre généraliste, même si je sais bien qu'elle a de grandes chances de finir rapidement à la poubelle, – avec une moue ou une explication du style « il est contre, ce n'est pas démontré » – sauf si votre gynécologue ou généraliste est homéopathe, ou si malheureusement elle sait elle-même en son corps de quoi il s'agit.

Mais elle contient tout ce que les femmes jeunes ou moins jeunes, toutes les mères de famille devraient savoir.

Bien à vous,

Professeur Henri Joyeux

PS : À noter que nous avons aussi publié un gros travail au CESE (Conseil Economique Social et Environnemental, dont je suis membre), en 2013, « Femmes et précarité » à la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité, réalisé avec notre collègue Evelyne Duhamel, où les risques santé sont analysés et même chiffrés. Ce rapport est disponible ici.


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Sources :

[1] Tous les pourcentages de risque sont explicités dans le livre écrit avec mon excellente collègue gynécologue de Bordeaux, le Docteur Bérengère Arnal : « Comment enrayer l'épidémie des cancers du sein et des récidives », Editons du Rocher, 2013.

[2] Toutes ces informations sont analysées en détail dans notre livre « Changez d'alimentation » paru pour sa 7e édition fin 2013 (Editions du Rocher).

[3] Nous avons largement traité ce sujet dans notre petit livre à la portée de toutes les femmes « Stress et cancer du sein » Editions du Rocher, 2012.

[4] Ces risques sont traités dans nos livres sur la prévention des cancers du sein : « Comment enrayer l'Epidémie des cancers du sein et des récidives », L'oeil F.x. De Guibert, 2010.


Les informations de cette lettre d'information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L'éditeur n'est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L'éditeur de cette lettre d'information ne pratique à aucun titre la médecine lui-même, ni aucune autre profession thérapeutique, et s'interdit formellement d'entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie.

La Lettre du Professeur Joyeux est un service d'information gratuit de Santé Nature Innovation (SNI Editions). Pour toute question, merci d'adresser un message à contact@santenatureinnovation.com

Ambassadeur
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