LA FLORE INTESTINALE : discussion

le 04/11/2016 à 13h46
Chaque viscère, chaque élément de notre corps possède une particularité essentielle qui permet à celui-ci de vivre et de survivre. Nous avons lu et relu, entendu souvent, suivi des reportages sur la nécessité de bien se nourrir. C’est essentiel. Et du choix de notre nourriture, de la façon de se nourrir, dépendra notre façon de vivre. Au cours d’une vie, combien de kilos de nourriture avons-nous ingurgité ? Combien de litres de boissons avons-nous bu ?
Après la bouche puis le tube digestif, l’estomac, le foie et les intestins, la flore intestinale reste le foyer le plus important où siègent des milliards de bonnes bactéries qui permettront la digestion, l’élimination du surplus et l’aide à la distribution des nutriments dans le corps par le sang. La flore intestinale a son siège dans tout l’intestin et le côlon. Il est peuplé de bactéries, de champignons qui peuvent être pollués par des aliments mal digérés, altérés ou nocifs. Ainsi, les matières fécales peuvent être nauséabondes, voire toxiques et cette flore intestinale mal « entretenue » provoque un déséquilibre du corps laissant apparaître des troubles plus ou moins graves : allergies, asthme, eczéma, ballonnements, diarrhées, constipation, inflammation de la peau, infection de toute sorte, etc… Il faut donc prendre le plus grand soin de notre intestin.
Comment l’entretenir ?
Divers médicaments prescrits ou en vente libre en pharmacie ou Internet peuvent, à la manière d’un déboucheur de lavabo, nettoyer le tube digestif. Pourtant, tout est prévu : les microorganismes qui fourmillent dans notre côlon protègent, nettoient, empêchent les vilaines et nuisibles bactéries de se développer. Ils se comptent en milliards. C’est la flore intestinale et il nous appartient de l’entretenir.
En premier lieu, il faut savoir que les mauvaises odeurs ne sont pas normales. Le côlon fermente les aliments incomplètement digérés et lorsque tout va bien les déchets inutiles sont éliminés et il n’y a pas de mauvaise odeur. Par contre, lorsque les bactéries et autres levures sont présentes, le transit est perturbé et la constipation peut apparaître ou la diarrhée et les mauvaises odeurs se développent à ce moment. De plus cette problématique empêche votre corps d’extraire les nutriments. Du gaz carbonique est produit et si l’on laisse cette situation perdurer, les germes vont s’installer, proliférer et vous aurez l’impression que votre ventre va exploser. Les ballonnements et les flatulences indiquent que votre alimentation est mal digérée.
Savez-vous que votre flore intestinale est déterminée dès la naissance ? L’intestin du fœtus est stérile. Il ne possède aucun microbe. Au moment de l’accouchement, les bactéries et les levures prennent possession du tube digestif de l'enant ; 1 000 milliards après trois jours de naissances ! Et c’est grâce à la flore vaginale de la maman que ces bactéries et levures s’installent. A ce stade, vous faites aisément le rapprochement : cette flore intestinale qui voit le jour chez l’enfant ne peut être que si l’enfant naît de façon naturelle mais non pas par césarienne !
Une maman qui aura une flore intestinale correcte dans les dernières semaines de sa grossesse transmettra à son enfant une bonne flore intestinale. Si l’intestin de la maman est contaminé, son bébé en héritera, hélas, aussi.
Les chercheurs ont donc constaté que certaines maladies développées par un bébé avaient pris naissance dans l’intestin de la maman. C’est l’exemple pour l’asthme, l’eczéma. D’où l’importance pour la maman de régénérer sa flore intestinale quelques semaines avant l’accouchement ; mesure très importante pour le futur bébé qui risque d’être handicapé par ces maladies pendant toute une vie.
Par contre l’enfant né par césarienne n’a aucun contact avec la flore de sa maman. Il reçoit directement la microflore de l’environnement de l’hôpital avec certaines conséquences liées aux bactéries résistantes aux antibiotiques, douloureuses pour tout le reste de l’existence et devant entraîner une correction rapide de ces handicaps.
Comment entretenir sa flore intestinale.
Les « bonnes » bactéries ont un effet positif sur notre santé en nous protégeant. Les « mauvaises » bactéries peuvent engendrer des allergies, des inflammations et certaines maladies. Il faut donc favoriser l’implantation de ces « bonnes » bactéries et empêcher surtout le développement de celles qui pourraient altérer notre système immunitaire.
En premier lieu, il est important de réduire sa consommation de viande, de fromages, de graisses (beurre, huile de tournesol, maïs, soja), ainsi que les sucres qui doivent être consommés, eux, avec modération. Nous savons tous combien la consommation de ces aliments représente un danger pour notre santé (problèmes vasculaires, cardiaques, nerveux…). La forte consommation de sucre (quel qu’il soit), a une incidence directe sur le développement du cancer (hyperglycémie). Une étude a démontré que les français consommaient en moyenne 110 grs de sucre par jour sous toutes les forme que ce soit. Il en est autant pour la viande et le lait.
Mangeons donc des légumes, des fruits de saison, des noix, des céréales complètes, du poisson gras. Peu de viande, lait de chèvre surtout ou de brebis, huile d’olive, de noix, de colza (BIO).
Plus de fibres également, indispensables à l’entretien de la flore intestinale mais préférez les légumes et fruits BIO ou bien issus de l’agriculture raisonnée. Dans tous les cas bien lavez ces produits au vinaigre blanc ou alors les brosser avec une pâte faite de bicarbonate et d’un peu d’eau (à l’aide d’une brosse à dent). Bien rincez
Réservez une place privilégiée aux produits lactofermentés
Depuis le début du siècle dernier, des microbiologistes ont mis progressivement en évidence que certaines bactéries qui se développent spontanément dans les produits lactofermentés ont des caractéristiques « probiotiques » c’est-à-dire bénéfiques à la santé : l’importance du chou (choucroute) n’est plus à démontrer mais également les carottes, les betteraves, l’oignon, les navets, les laits fermentés (yoghourt, lait au bifidus, kéfir mais de préférence au lait de chèvre, de brebis ou de jument). Le yaourt traditionnel présente moins d’intérêt et certaines personnes peuvent présenter une intolérance au produit laitier de vache (rhinite, sinusite, arthrite, arthrose…).
Par contre, un détail très important : apprenez à bien mâcher vos aliments. Ils doivent être imprégnés de votre salive, longuement dans la bouche. Il s’agit là de la première phase de la digestion et la salive évitera une fermentation intestinale. En règle générale, il convient de mastiquer au moins 21 fois avant de déglutir l'aliment. Imaginez un morceau de viande qui est avalé après 4 ou 5 mastications. Il arrive pratiquement intact dans l'estomac et ce dernier ne pourra pas accomplir son travail correctement. N’oubliez pas que chaque partie de notre corps a son importance et un rôle majeur à jouer.
Evitez de boire l’eau du robinet à moins que celle ci soit naturelle (près d’une source de montagne par exemple). En effet, du chlore est rajouté à l’eau de la ville est c’est tant mieux parce qu’elle tue les germes nuisibles. Mais il faut bien comprendre que ce chlore a les mêmes effets sur la flore intestinale. Préférez donc l’eau minérale. Autre idée reçue. Evitez de se laver constamment les mains avec des produits qui désinfectent les mains car ils tuent indifféremment les bonnes et les mauvaises souches microbiennes. Je ne dis pas qu’il faut se l’interdire mais cela ne doit pas être un geste systématique. Préférez le savon de Marseille. Par contre, en période d’épidémie, à la sortie d’un super marché, par exemple, ou autre lieu public, il est important de se désinfecter les mains. N’oublions pas que la peau et les parties sexuelles sont également couvertes d’une microflore qui s’oppose aux germes nuisibles. Donc, à préserver.
Avec ces précautions, la flore intestinale va se renforcer, se rééquilibrer. Mais pour cela l’alimentation et le mode vie restent les atouts majeurs d’une bonne santé… intestinale.

le 04/11/2016 à 15h29
Très intéressant Oss !
En ce qui me concerne j'ai des troubles intestinaux depuis tout petit. Ma mère a les même et ma grand-mère également
Je vis avec.

le 04/11/2016 à 15h44
C'est ce que l'on nomme le passé génétique. ..

le 04/11/2016 à 15h55
C'est beaucoup lié au stress et après moult consultations dans le passé, le médecin en a convenu qu'il s'agissait d'une maladie chronique. Je peux améliorer les symptômes mais je n'ai pas le choix que de vivre avec.

le 04/11/2016 à 21h57
C'est trés intéressant Oss, et je te remercie de l'avoir présenté ! je ne savais pas tout ça !

le 06/11/2016 à 08h45
Encore un grand merci à toi, Oss ! Moi non plus , je ne pensais pas à toutes ces causes qui pouvaient amener un dysfonctionnement des intestins ect...